Division de lots d’un immeuble résidentiel pour de la location de courte période : condamnation des copropriétaires à la remise en état des lieux
Par un arrêt du 8 mars 2018 la troisième chambre civile de la Cour de cassation a approuvé la cour d’appel de Versailles d’avoir condamné la transformation d’appartements en studios meublées en vue de leur location à des touristes ou des étudiants, au motif que ces rotations des périodes de location ne correspondaient pas à la destination de l’immeuble à usage d’habitation.
Cass., Civ. 3e, 8 mars 2018, n° 14-15864, extrait : (…) Mais attendu qu’ayant retenu qu’il résultait des stipulations du règlement de copropriété que l’immeuble était principalement à usage d’habitation, avec possibilité d’usage mixte professionnel-habitation et à l’exclusion de toute activité commerciale, ce qui privilégiait son caractère résidentiel qui était confirmé, dans sa durée et sa stabilité, par l’obligation pour le copropriétaire d’aviser le syndic de l’existence d’un bail et constaté que M. X… et la société X… J…avaient installé dans les lieux des occupants, pour de très brèves périodes, ou même des longs séjours, dans des « hôtels studios meublés » avec prestations de services, la cour d’appel, qui en a souverainement déduit que ces rotations des périodes de location ne correspondaient pas à la destination de l’immeuble, a, par ces seuls motifs, légalement justifié sa décision (…) PAR CES MOTIFS : REJETTE le pourvoi (…)